1876: Ambulance de la Croix-Rouge serbe assistant des blessés de la guerre serbo-turque
Cette image, tirée des archives du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a été prise durant la guerre serbo-turque de 1876-1878 et montre une ambulance serbe.
Fondée au début de l'année 1876 suite aux recommandations contenues dans l'ouvrage d'Henry Dunant "Un souvenir de Solférino" et à la création du Comité international de secours aux (militaires) blessés qui s'en est suivi, la Croix-Rouge serbe s'emploie à soigner les blessés dès l'éclatement de la guerre serbo-turque en juin 1876.
C'est en octobre 1862 qu'est publié pour la première fois l'ouvrage du Genevois Henry Dunant "Un souvenir de Solférino", dans lequel il relate le désastre humain dont il a été témoin trois ans plus tôt dans le nord de l'Italie.
En octobre 1862, le Genevois Henry Dunant publie son ouvrage intitulé "Un souvenir de Solférino", dans lequel il relate le désastre humain dont il a été témoin deux ans plus tôt dans le nord de l'Italie.
Le 24 juin 1859, alors qu'il est en route pour ses affaires, Henry Dunant arrive dans le bourg de Castiglione proche de la ville de Solférino, où fait rage une bataille sanglante opposant les armées franco-sardes aux troupes autrichiennes. Des milliers de blessés abandonnés par leurs armées se sont réfugiés dans le bourg. Face à la détresse des centaines de blessés entassés dans des conditions dramatiques dans la Chiesa Maggiore, Henry Dunant s'engage nuit et jour aux côtés des femmes du lieu pour leur venir en aide.
"Un souvenir de Solférino" se termine par deux questions qui sont aussi des appels.
"N'y aurait-il pas moyen, pendant une période de paix et de tranquillité, de constituer des Sociétés de secours dont le but serait de faire donner des soins aux blessés, en temps de guerre, par des volontaires zélés, dévoués et bien qualifiés pour une pareille œuvre?"
De cette première question est née l'institution de la Croix-Rouge, dont le 150ème anniversaire sera célébré en 2013.
La deuxième question est un appel aux autorités militaires de "formuler quelque principe international, conventionnel et sacré, lequel une fois agréé et ratifié, servirait de base à des Sociétés de secours pour les blessés dans les divers pays de l'Europe."
Ce deuxième appel est à l'origine de la Convention de Genève.
L'ouvrage de Dunant a un retentissement considérable dans toute l'Europe. A Genève, la Société genevoise d'Utilité publique, sous l'impulsion de son président Gustave Moynier, décide en février 1863 de créer une commission chargée d'étudier les propositions de Dunant. Composée de cinq membres (Moynier, Dunant, le général Dufour et les docteurs Appia et Maunoir), cette commission, qui se déclare lors de sa première réunion "Comité international de secours aux (militaires) blessés", est à l'origine de l'actuel CICR.
Le Comité international décide de réunir en octobre 1863, à Genève, sous sa propre responsabilité, une Conférence internationale, dont l'objet sera d'étudier les moyens de pourvoir à l'insuffisance du service sanitaire dans les armées en campagne. La Conférence débute le 25 octobre 1863 et se sépare le 29 octobre, après avoir adopté dix résolutions qui constituent le fondement des Sociétés de secours aux militaires blessés – les futures Sociétés de la Croix-Rouge.
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