160 ans d'évolution technologique : l'épopée de l'UIT, du télégraphe à l’ordinateur quantique
Dans le paysage en constante évolution de notre ère numérique, une organisation internationale basée à Genève déploie son action à l'intersection des technologies numériques, de l'expertise technique et réglementaire, et des priorités mondiales en matière de développement durable, sous l’égide des Nations Unies.
L’ancêtre de l’Union internationale des télécommunications (UIT) a été fondée en 1865 avec pour mission de standardiser les communications télégraphiques transfrontalières en Europe. En 1947, l’UIT rejoint le système des Nations Unies ; l’année suivante, elle quitte son siège de Berne pour s’installer à Genève. Après 160 ans d'évolution technologique, l'UIT relève maintenant les grands défis de l’ère numérique, des appareils connectés en permanence à de l'intelligence artificielle (IA), en passant par les réseaux satellitaires en constante expansion.
Cet article dévoile une série explorant la riche histoire de l'UIT, ses initiatives actuelles et sa vision pour un avenir connecté et durable. D'ici à début juillet, chaque article abordera un thème clé, un aspect du rôle de l'UIT en tant qu'agence des Nations Unies pour les technologies numériques.
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L'espace extra-atmosphérique est de plus en plus encombré. Le Règlement des radiocommunications de l'UIT définit les règles d'utilisation du spectre de fréquences et assure le bon fonctionnement des systèmes satellitaires, sans interférences nuisibles. À l'avenir, l'UIT continuera de travailler en étroite collaboration avec les États, les agences spatiales, le secteur privé et les organisations spatiales des Nations Unies pour garantir une utilisation durable de l'espace pour les générations futures. |
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Environ 99 % des données échangées à travers le monde transitent par le réseau de câbles sous-marins, véritable colonne vertébrale des communications numériques. L'UIT collabore avec de nombreux partenaires afin de renforcer la sécurité et la résilience de ce réseau, développer des alternatives, et élaborer des plans d'intervention pour rétablir les communications lors de catastrophe naturelle. L'UIT aide aussi les États à renforcer leurs capacités face à la menace croissante des cyberattaques. |
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Selon une étude publiée par l'UIT et la Banque mondiale, les technologies de l'information et de la communication seraient à l’origine de 1,5 % à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L'adoption de l'IA a fait grimper la consommation mondiale d'énergie et d'eau, ainsi que la production d'émissions. En réponse à cette problématique, l'UIT et ses partenaires appellent l'industrie à assumer la responsabilité de son impact sur l'environnement, mais aussi d'exploiter l'immense potentiel de ces technologies pour développer des solutions plus durables. Les normes de l'UIT établissent une feuille de route pour atteindre la neutralité carbone et définissent des lignes directrices, entre autres, pour construire des centres de données écoresponsables et efficaces. |
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Malgré les progrès importants réalisés depuis quelques années, environ 2,6 milliards de personnes, soit environ un tiers de la population mondiale, principalement dans les zones rurales et les pays à faible revenu, n'a actuellement pas accès à Internet. À travers plusieurs initiatives, l'UIT cherche à réduire cet écart et à promouvoir un développement numérique inclusif. Depuis plus de 20 ans, la coopération et le développement numériques sont guidés par les résultats du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), dont la première phase s'est tenue à Genève en 2003. Depuis, l'UIT et ses partenaires au sein du système onusien ont mené de nombreuses consultations mondiales à ce sujet. Les initiatives de l'UIT et le plan d'action du SMSI s'alignent sur les objectifs du Pacte pour l'avenir et du Pacte numérique mondial adoptés récemment par l'Assemblée générale des Nations Unies. |
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Depuis plus de sept ans, la plateforme "AI for Good", gérée conjointement par l'UIT et ses partenaires onusiens, vise à assurer que les innovations basées sur l'IA contribuent aux objectifs de développement durable des Nations Unies. Le Sommet AI for Good, organisé chaque année à Genève, est devenu un forum incontournable en matière de gouvernance de l'IA, tant pour les pays développés que pour les pays en développement. Le prochain Sommet AI for Good se tiendra à Palexpo, Genève, du 8 au 11 juillet 2025. Une journée entière sera consacrée à la gouvernance de l'IA et le sommet accueillera en parallèle des discussions sur la thématique de « SMSI +20 ». Les principales organisations mondiales de normalisation, telles que la CEI, l'ISO et l'UIT, toutes basées à Genève, collaborent activement à l'élaboration de normes techniques pour une IA sûre et responsable. |
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Les Nations unies ont proclamé 2025 Année internationale des sciences et technologies quantiques (AISQ). Cette initiative mondiale vise à sensibiliser le public au potentiel et aux défis de cette technologie, d'une puissance sans précédent pour la gestion et l'utilisation des données. Les technologies quantiques recèlent un potentiel énorme pour le développement de nouvelles solutions dans des domaines très divers, dont l'action pour le climat, les énergies propres, la médecine, le commerce international. Cependant, ces technologies sont exposées à des cyberrisques importants, que seuls des systèmes de sécurité quantiques pourront contrer. L'UIT étudie les besoins en matière de cybersécurité quantique et collabore avec les Nations Unies et des acteurs du secteur privé pour promouvoir l’initiative Quantum for Good. |
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Au cœur de la diplomatie internationale, des centaines d'organisations à Genève contribuent au bon fonctionnement de la gouvernance numérique, des normes, de la propriété intellectuelle, du commerce électronique et à l'élaboration de divers cadres réglementaires. Les agences des Nations Unies, les organes techniques et les organisations humanitaires et de la société civile basées à Genève se soutiennent mutuellement afin de consolider leur impact collectif. Pour citer l'ancien Ambassadeur Raymond Loretan, Président du Club diplomatique de Genève, lors d'une récente réception à l'UIT : « Ici, dans la Genève internationale, nous assumons collectivement la responsabilité de promouvoir un dialogue constructif et proactif, afin d'assurer le respect de principes et de pratiques qui garantiront la pérennité de la coopération internationale pour les décennies à venir. » |
Suivez cette série d'articles signée par l'UIT pour découvrir leurs 160 ans d'histoire, les priorités qui l'animent, et son action pour un avenir numérique pour tous
